

LE QUATUOR AUX OISEAUX
acier corten, 380 x765x3 cm
La sculpture a été installée au cœur du futur
écoquartier en construction à Mons (BE)
Elle sera inaugurée en 2026.




Avec le soutien d’Atenor et de la cellule architecture FW-B,
réalisée par les ateliers Melens et Dejardin, Liège























D’après l’œuvre d’Antoine Wiertz, La Belle Rosine (1865), Photographie, 52x40cm, tirage à 12 exemplaires,
Photographe: Nathalie Amand





Chaise bourgeoise, Chaise, souliers, 100x50x50cm




avec Edgard Neris,
Performance








Femme porte un bec, 2015, Installation et dessin, cintres, vêtements, dimensions variables, L’ISELP, Bruxelles

Un joli nom d’oiseau
Des ailes ! des ailes ! pour voler
Par montagne et par vallée
Friedrich Ruckert
Sans le dévoiler, ce nom d’oiseau prend des allures diverses. Issu du répertoire ontologique ou animalier au sens large, le travail de Priscilla Beccari se fait zoomorphe. Il s’hybride et se transforme, passant de la ligne du dessin au volume d’une nuée de cintres-étourneaux en pleine ascension.
Réserve de symboles depuis la nuit des temps, l’oiseau est associé à l’envol tout autant qu’à la chute ou à l’enfermement. Tantôt masculin et vorace avec son bec crochu, il s’associe au féminin, à l’intime d’un foyer, d’un « nid » bâti avec amour et prévoyance.
Cette dualité est dépassée, l’idée de liberté qu’il incarne se fait jour. Il se délivre alors de toute pesanteur et s’échappe de toutes les misères terrestres, loin des besognes journalières souvent représentées par l’artiste. Ce passage aérien évoque une renaissance qui se matérialise dans l’espace d’exposition. La coquille de l’enfance se brise laissant la maturité se déployer. Entre passage de l’enfance à l’action maternante d’une ouverture d’ailes s’immisce la tendance naturelle, non orgueilleuse de chaque être, de vouloir ressembler à la grande mère, de se faire à son image, de participer aux ailes infatigables dont l’amour éternel couve le monde.
Multiples, ces échos se mélangent et se renforcent, nous procurant un sentiment d’étrangeté. Enfermée à moitié dans sa cage, une femme sans visage s’enlace dans un amour égoïste qui résonne dans les grands dessins à l’habitat simplifié. Renvoyant à l’anonymat d’une situation précaire, ce lieu se voit habité d’un être affublé d’un bec-nez disproportionné lui entravant tout mouvement. Cette tension est souligné par la technique utilisée, celle d’un papier découpé à la hâte et verni, qui renforce sa matérialité, sa fragilité, et dont le ton évoque les murs décrépis. Loin des polychromies, des irisations et des chants mélodieux des oiseaux, Priscilla Beccari nous transporte dans une œuvre aux revendications féminines teintées d’une douce mélancolie. L’artiste glisse un soupçon d’érotisme au cœur d’une enfance marquée par les contes qui aiment rapprocher l’homme de l’animal. Son univers est proche des figures de Kiki Smith ou des installations d’Annette Messager conjuguant subtilement naïveté et gravité.
L’homme-oiseau c’est l’artiste disait Georges Sand ! Féminisons le tout et retrouvons la femme cachée derrière…
Catherine Henkinet







Sculpture, Vêtements, Mousse, Tapis, Dimensions Variables




Corps à coeur, 2022, Mobiliers domestiqués Belgian Gallery, Bruxelles






















Le banquet, Performance Academia Romania, Rome




























